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Article originel : https://www.lsa-conso.fr/livraison-a-domicile-qui-est-dija-ce-nouvel-acteur-s-installant-a-paris,379043


Livraison à domicile: qui est Dija, ce nouvel acteur qui s'installe à Paris?

Après Gorillas et Cajoo, Dija arrive à son tour à Paris avec la promesse de livrer des courses en moins de 10 minutes. Arthur-Louis Jacquier, directeur général de Dija France, explique à LSA le modèle et les ambitions européennes de ce nouvel acteur.

Chose rare, les livreurs de l'anglo saxon Dija sont salariés de l'entreprise.


A partir du jeudi 22 avril 2021, les Parisiens vivant entre l’Hôtel de Ville et la Gare du Nord disposeront d’un tout nouveau service de livraison, Dija. Sa promesse ? Livrer les courses alimentaires en moins de 10 minutes tous les jours entre 8 h et 2h du matin, ce service étant facturé 1, 99 euro (0,99 € pour les premières semaines de lancement) en plus du montant du panier de produits achetés. Comme lui, le berlinois Gorillas vient d’arriver dans le quartier de Bastille avec une proposition similaire, le français Cajoo livre quant à lui dans le quart d’heure le Nord-Ouest parisien. Sans oublier les accords que Carrefour et Casino viennent respectivement de signer avec Deliveroo et Uber Eats pour livrer en 30 minutes maximum. Comment le britannique Dija compte-t-il se distinguer ? «A la différence des concurrents, nous ne sommes pas un service de livraison mais un distributeur moderne et engagé. Notre positionnement devrait nous permettre de devenir un leader européen sur ce créneau », ambitionne Arthur-Louis Jacquier, directeur général de Dija France.

Un mix d'humain et de technologie

Pour assouvir son ambition, Dija, déjà présent à Londres avec 10 unités, fait son arrivée en France par la capitale. Son premier entrepôt est implanté rue des Petits-Hôtels, dans le Xème arrondissement da la capitale, et sert les Parisiens situés dans un rayon de 2 kilomètres. Paris devrait compter 12 entrepôts d’ici à la fin du mois de mai.


A chaque fois, ces espaces de stockage sont structurés de la même façon : sur 150 à 300 mètres carrés, les étals sont organisés pour accueillir environ 2000 références (1200 sont disponibles sur le site au lancement). Celles-ci sont cartographiées pour les équipiers qui disposent d’un outil, dont Dija est propriétaire de la technologie, leur indiquant l’ordre dans lequel effectuer le colis de livraison selon, notamment, leur emplacement et les plus gros produits présents sur la commande du client.

Côté offre, Dija assure travailler avec plusieurs centrales d’achats sans révéler leur nom, dans le but de présenter en ligne un assortiment assez complet de produits alimentaires, d’hygiène et quelques produits de dépannage. En plus, le nouvel acteur veut une offre de produits frais de qualité et met en place pour ce faire des partenariats avec des acteurs locaux (cafés Kawa torréfiés à Paris, bières artisanales…) Pour ce premier magasin, la boulangerie Le Pain des Copains permet ainsi à la start-up de proposer pain et viennoiseries fraiches sur sa vitrine en ligne.

Des livreurs salariés

A la différence des Everli, Gorillas, PicNic, Cajoo et autres acteurs de la livraison à domicile, Dija comptera bientôt plus de 150 collaborateurs. En effet, les livreurs sont ici des salariés de l’entreprise : « La grande majorité est à temps plein, ils sont assurés et reçoivent une formation pour bien circuler en vélo électrique. enfin, nous les équipons avec des casques, gants et porte-téléphone », précise Arthur-Louis Jacquier, qui se pose en "distributeur engagé". « Nos entrepôts sont alimentés en énergie verte et nous travaillons l’anti-gaspi avec la solution Too good to go et l’initiative pour les étudiants #OnRemplitLeFrigo », avance-t-il encore.

En plus des investissements dans la masse salariale, la marque au logo jaune travaille activement pour trouver des entrepôts. Dija veut en effet arriver « dans les prochains mois » dans d’autres villes françaises. En parallèle, le britannique - né il y a seulement 4 mois ! - posera également bientôt le pied en Espagne.

D'autres levées de fonds pour soutenir son expansion

De tels objectifs posent la question du financement. Lors de la première levée de fonds, les deux fondateurs Alberto Menolascina et Yusuf Saban ont récolté 20 millions de dollars, et ont notamment Blossom Capital au sein de leur actionnariat « d’autres levées de fonds sont à prévoir » glisse le DG France, à qui la concurrence –déjà en place et à venir- ne fait pas peur : « J’ai été le DG de Lime en France, sur le marché très concurrentiel des trottinettes électriques. Je suis persuadé qu’on mène une course de fond et non un sprint. Notre offre, son pricing et la promesse de Dija est adaptée aux urbains. On a donc toutes les chances de les séduire et de leur offrir une autre façon de faire leurs courses », conclut Louis-Arthur Jacquier. Reste que le marché de la livraison à domicile est encore très modeste en France. En 2020, date où il a explosé, il représentait à peine 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon Kantar.